Elections provinciales ratées en RDC : Des images des candidats ne baissent pas encore les bras

Prévues pour le 25 octobre 2015, les élections pour la députation provinciale n’ont pas eu lieu en cette date en RDC. Si les candidats ont déjà perdu espoir, leurs images encore présentent dans tous les coins de la ville ne baissent pas encore les bras.

Sourire aux lèvres, l’air serein ou le visage presque fermé,… des posters de la précampagne pour des élections provinciales en RDC trainent encore sur les grandes artères, dans des boutiques, bars et alimentations… Bref dans tous les coins des rues, les portraits des candidats s’imposent toujours. On dirait que la campagne électorale approche. Mais personne ne connait ni le mois ni jour où même l’année pour la tenue de ces élections. « Heureusement en grande partie nous avions annexé nos images au calendrier de 2015. C’est peut être la raison qui fait à ce qu’on les maintienne », se console un candidat qui avoue avoir gaspillé beaucoup d’argent pour ces photos de précampagne.

Des candidats résignés

C’est en fait le 25 octobre 2015 qu’étaient prévues des élections pour la députation provinciale en R.D. Congo. Des opérateurs politiques qui étaient toujours présents dans des médias pour vanter l’idéologie de leur formation ou pour exprimer qu’ils sont en ordre pour remporter la victoire ont vu leur espoir se volatiliser. Depuis un temps, certains ont même disparu dans la circulation et ont pris congé des médias. « Ils ont commencé à saboter nos invitations pour débattre dans nos radios sur tel ou tel sujet politique. Voici deux plages qui n’ont pas été occupées cette semaine faute des invités » ; se plaint ce responsable des programmes dans une radio locale. Du coût, même des propos injurieux entre adversaires politiques ont diminué.

Des exercices de port des vestes, des démarches ou des prises de parole dans des plénières ne font plus la une des comédies. D’autres venaient aussi de vendre ; qui sa moto, qui d’autre sa voiture, qui d’autre encore sa parcelle ou même prendre des crédits,… Aujourd’hui, des dossiers de remboursement s’empilent dans des cabinets des avocats et défenseurs judiciaires. « Nous on leur disait qu’ils sont pressés, mais ces politiciens nous rétorquaient que nous sommes jaloux et que nous sommes contre eux » ; indique Kasayi Kibendelwa Georgette, chef d’antenne de la CENI en ville de Butembo.

Si certains ne présentent aucune inquiétude, d’autres ont perdu sérieusement de l’argent pour se faire connaître. Ceux-ci ne lésinaient plus sur les moyens pour courtiser les électeurs : meetings et rassemblements en plein air, distribution de t-shirts et affichage tous azimuts dans la ville… Tout était déjà entrepris pour attirer l’attention du passant, électeur potentiel. Des prétendants au fauteuil de la députation provinciale, baisse les bras mais leurs images gardent encore l’espoir.