Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
REGARD CITOYEN

Massacre de Beni : des révélations qui ne renseignent rien du tout…

20 Avril 2015, 15:02pm

Publié par Arc-en-ciel Institute

@ Photo Déo Siku/ Gadhop
@ Photo Déo Siku/ Gadhop

Le matin du mercredi 15 avril, des massacres des civils ont été rapportés dans certains villages du territoirede Beni. Du coup de révélations, ont circulé dans des villages et villes de la région. Les forces de sécurité ont même indiqué avoir arrêté des présumés membres de l’ADF. Mais rien ne renseigne sur la vraie identité des assaillants.

Il est 8 heures, ce dimanche 19 avril, en ville de Beni, à l’Est de la RDC. Les FARDC annoncent l’arrestation d’un présumé rebelle ougandais de l’ADF (allies democratics forces) à Pasisi, un quartier de la commune de Mulekera situé à l’entrée Sud-ouest de Beni. Selon des sources sécuritaires, pendant son audition, le concerné a confirmé sa participation aux derniers massacres des civils à Masulukwede, une localité située à une dizaine des Kilomètres au Nord-est de la ville. Plus de 20 personnes avaient en effet été tuées à Matiba, Ambenge et Wikemo, à une dizaine de kilomètres de la ville d’Oïcha, la matinée de mercredi 15 avril jeudi. Ce présumé ADF a dénoncé la complicité d’un officier supérieur des FARDC et qui serait à la tête d’un réseau de ravitaillement des ADF, sans fournir d’autres détails supplémentaires.

La deuxième arrestation est intervenue en début d’après-midi au quartier Ngadi dans la commune de Rwenzori, toujours en ville de Beni. C’est là que les FARDC ont arrêté également un présumé ADF, qui venait de s’infiltrer dans la ville, selon des sources des services de sécurité de la ville de Beni. Des sources militaires parlent d’un rebelle qui avoue l’existence d’un groupe des ADF aux alentours de Beni pour commettent les massacres des civils. Pour l’instant ces deux personnes sont détenues par les services de sécurité à Beni. Peu avant ces arrestations, d’autres messages, pris comme des révélations accablantes, ont été diffusés en boucle dans des radios locales.

A chacun ses révélations et ensuite?...

Jackson Sivulyamwenge, est journaliste dans la région. Il revient de Kamango ce jeudi 16 avril et raconte : « Je suis à Oicha en provenance de Kamango dans l’exercice de mon métier de journaliste. En vérité en vérité je vous le dis, le phénomène ADF n'existe plus en territoire de Beni. Nos compatriotes sont massacrés par un groupe de gens qui travaillent dans notre armée. Le plan relèverait du haut sommet. D’où l’hypothèse d'un massacre Etat. Les gens parleront… ». Même son de cloche pour ce défenseur des droits de l’homme. « Le mode opératoire de ces groupes en renseigne davantage qu’il s’agit d’une bande de criminels bien aguerris de l’art de tuer. A la fois ils savent opérer près des centres urbains, que des positions militaires », embraye Déogratias Siku, chargé de communication au GADHOP, groupe d’association de défense des droits de l’homme et de paix, sur le site de cette ONGDH.

Une des victimes, qui avait d’ailleurs réussi à engager une bataille avec ses agresseurs, a affirmé avoir aperçu 2 hommes de timbre arabesque parmi les agresseurs. Il a dit en avoir même blessé 1 et a appelé les autorités sécuritaires à suivre des traces de sang pour retrouver la destination des assaillants. Cette déclaration voulait faire croire que parmi les auteurs des massacres en Beni Ville et Territoire figureraient des terroristes « El shebab ».

Des civiles fâchés et menacent d’aller au front…

La population est devenue menaçante. La colère se lit sur tous les visages… « Vous devez nous dire ce qui se passe exactement dans cette brousse ! », tonne un habitant de Mbau, devant un commandant des FARDC qui tente de calmer une foule en colère ce vendredi 17 avril. C’était quelques heures avant l’inhumation des personnes tuées à Matiba, sur la route Mbau-kamango, au Nord-est de la ville de Beni. Dans cette foulée, la jeep du chef de secteur de Beni-Mbau a essuyé des projectiles. Ce véhicule portait des cercueils dans lesquels ont été enterrées les personnes tuées. « Vous devez penser à la sécurité des personnes au lieu de se contenter d’acheter des cercueils aux morts », lançaient les manifestants. « Par peur de se faire à nouveau massacrer en brousse, les familles des personnes disparues ne savent pas aller trop loin dans les recherches mais à chaque avancée en brousse, les recherches tombent sur des nouveaux corps », indique Jean-Paul Paluku Ngahangondi, président de la CRDH (Convention pour le Respect des Droits de l’homme).

Umbo Salama

Commenter cet article
D
Que agit le gouvernement congolais pour ce massacre repetitif en territoire de Beni.
Répondre
D
Que agit le gouvernement congolais pour ce massacre repetitif en territoire de Beni.
Répondre