Jamil Mukulu chef de l’ADF arrêté à Tanzanie, le gouvernement congolais s’en fout…

Jamil Mukulu en tricobleu

C’est depuis le 20 avril qu’il a été arrêté à la frontière entre le Kenya et la Tanzanie, après avoir échapper à plusieurs reprises à des services de sécurités de la RDC, de l’Ouganda et du Kenya. Le gouvernement ougandais a déjà entamé des pourparlers avec la Tanzanie pour l’extrader, mais le gouvernement congolais hésite encore. Mais pourquoi ?

« Il n’y a pas de cachette perpétuelle pour les terroristes. Ils finissent par être arrêté pour répondre de leurs crimes ». C'est ce qui est arrivé à Jamil MUKULU, le 20 avril dernier à Kagezi, localité située à la frontière entre la République du Kenya et celle unie de la Tanzanie. (51 ans), chef rebelle de l’ADF/NALU depuis 2007, après avoir échappé pendant plus de 30 ans à toute arrestation, Jamil Mukulu a été tiré de sa cachette de Dar-es-Salaam, Tanzanie, par les forces de sécurité de la République Unie de Tanzanie.

Un peu avant son arrestation en Tanzanie, il venait d’échapper de justesse à une arrestation dans un quartier de Nairobi au Kenya. Selon le journal « Red Pepper », un journal paraissant en Tanzanie, lors de son arrestation, ce chef rebelle de l’ADF, détenait une dizaine de passeport de nationalités différentes, avec des noms différents : « Lumu Nicolas » ou « Kalamire Patanguli » et d’autres noms… Ce chef rebelle a une handicape à son œil droit. Pour se fabriquer des « sosies », des hommes qui ont sa masse, sa taille, sa corpulence, son teint,… ont dût percer l’œil droit et se faire passer pour Jamil Mukulu. Une explication logique car plusieurs présumés ADF arrêtés, ont des yeux droits qui ne fonctionnent pas normalement.

Quelques jours après, le 28 avril, le commandant de l’opération « Sokola 1 » (traque des rebelles ADF par l’armée congolaise), le commandement des FARDC a annoncé la mort de Muzamir Kiribaki Kasadha. Le commandant des opérations « Sokola 1 » a précisé que la personne tuée est la troisième personnalité et l’un des formateurs des unités combattantes des ADF. « Après sa mort, les ADF ont décroché de Baruku après trois jours de violents combats », précise le Général Akilimali Charles Mundos, commandant de ces opérations. Les FARDC sont actuellement à la poursuite du Numéro 2 des ADF qui serait à la tête d’une centaine d’hommes dans la zone de Medina.

Silence du gouvernement congolais ?

Actuellement, il est entre les mains des services de sécurité de la Tanzanie en attendant tout transfèrement soit au Congo ou en Ouganda. « Le gouvernement tanzanien est en pourparlers avec le gouvernement ougandais pour étudier les modalités de son extradition vers Kampala où il doit répondre de ses multiples actes terroristes contre des civils depuis 1998 », rapporte une source sécuritaire de l’Ouganda. Mais en RDC, aucune information n’a filtré du gouvernement depuis cette arrestation. Pourtant il a toujours été accusé dans des massacres, tueries, enlèvements, et autres exactions contre la population en territoire de Beni, au pied de Ruwenzori et dans la vallée de la Semuliki, base de cette rébellion ougandaise.

L’arrestation de Jamil MUKULU fait certainement trembler plusieurs leaders de la région des Grands Lacs Africains qui auraient profité des loyaux services de l’ADF. Aujourd’hui c’est la Tanzanie qui a le bon bout du bâton dans l’affaire Jamil MUKULU. Les familles des victimes de l’ADF doivent prier pour que Jamil MUKULU ne soit exécuté comme Charles Morgan à Badengaido/Ituri avant de parler lors d’un procès public équitable et impartial. Attendons voir ! Souvent les chefs rebelles en savent trop sur les dirigeants de la région qui sont leurs collaborateurs.

Umbo Salama

Jamil Mukulu en blanc